L’obligation réglementaire et l’impératif de la transition énergétique poussent les collectivités à faire évoluer leur flotte vers des véhicules électriques et hybrides. Strasbourg, Rennes, Nice, Paris…, de plus en plus de villes s’équipent de bus électriques, et développent des infrastructures de recharge pour faciliter la mobilité électrique et gagner en efficacité énergétique.
Les autorités en charge du transport doivent répondre aux obligations d’équipement en véhicules propres inscrits dans la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte. Tous les autobus acquis ou mis en service dans le cadre d’un renouvellement de flotte après le 1er janvier 2025 devront être à faibles émission.
A Paris, la RATP vise un objectif de 100 % de bus propres à l’horizon 2025. 80 % circuleront à l’électricité et les 20 % restants au biogaz.
Amiens a remplacé certains de ses bus diesels par des Bluebus 22 places pour circuler en centre-ville. Ces véhicules d’une autonomie de 120 kilomètres ont même permis de réorganiser le plan de circulation des bus et d’allonger la ligne d’un kilomètre. La Métropole veut également étendre son réseau, en 2019, grâce à plusieurs lignes de bus à haut niveau de service électrique.
Lyon, avec le premier réseau de trolleybus de France avec 9 lignes, se tournent également vers les bus électriques. Après un test d’un an de modèles hybrides diesel-électrique, le SYTRAL, l’autorité des transports de Lyon, a finalement choisi des véhicules 100% électriques.
IZIVIA expérimente déjà une solution d’intermodalité avec la Région Hauts-de-France avec un pass qui permet d’accéder tant aux réseaux publics de transport collectif qu’aux bornes de recharge. L’avantage de cette solutions intermodale et intégrée ? La collectivité peut subventionner les initiatives individuelles de mobilité propre de ses administrés.
Les grandes villes donnent la priorité à la qualité de vie
Les populations les plus qualifiées, les plus mobiles, veulent emménager dans des villes propres où le risque de pollution est faible. Et les villes sont en compétition au niveau environnemental pour retenir et développer ces populations avec un environnement plus propre, plus vert et plus silencieux et donc une meilleure qualité de vie.
La mobilité électrique à zéro émission est pour les municipalités un élément essentiel d’un avenir plus propre et d’une plus forte attractivité.
En novembre dernier, réunis à Paris, des maires de grandes villes mondiales ont annoncé leur volonté de s’engager vers un objectif « zéro émission » d’ici 2030.Tous membres du C40, qui regroupe les maires de 91 agglomérations pesant au total près de 650 M. d’habitants et environ le quart du Produit intérieur brut (PIB) mondial, une douzaine d’entre eux ont pris l’engagement officiel de mettre en place d’ici 2025 un transport urbain plus respectueux de l’environnement, et de faire en sorte qu’une «partie importante » de leurs villes puisse constituer des zones d’émission nulle de gaz à effet de serre, au travers d’un plan de décarbonisation.
Les smart city ou villes intelligentes favorisent l’utilisation des véhicules à faible impact environnemental. Elles incluent l’implémentation d’un réseau d’infrastructures publiques de recharge nécessaire pour faciliter le développement de la mobilité électrique.
Tout l’enjeu est que la mobilité électrique se démocratise en priorité avec des véhicules légers, les bus et les flottes d’entreprises.
En savoir plus
Les villes engagées dans un plan de décarbonisation : le Cap, Barcelone, Auckland, Londres, Copenhague, Vancouver, Seattle, Quito, Milan, Mexico, Los Angeles et Paris.
A SAVOIR
En France, l’article 37 de la loi de Transition énergétique pour la croissance verte fixe des obligations d’équipement en véhicules à faibles émissions
Opérateur | Proportion |
Etat et établissements publics | 50% |
Collectivités territoriales et entreprises publiques | 20% |
Compagnies de taxis, VTC et loueurs de voitures | 10% (à compter de 2020) |